Le vin des mères
Monologues croisés de 3 femmes de 3 générations différentes à des âges différents.
Partir de la Grande Histoire pour raconter celles individuelles et intimes.
Creuser dans ma propre histoire familiale pour saisir l’endroit de transmission non-verbale et subtile entre les différentes générations.
Donner la parole aux femmes d’une même lignée reliées par le même cordon. Grand-mère, mère, fille.
Faire jaillir la parole naïve et sans filtres de l’enfant. Alterner entre la petite fille, la femme et la mère dans des contextes et des époques différentes.
S’amuser avec les styles de langage.
Continuer à gratter mon monde pour saisir les autres.
Comprendre l’exil des femmes de leur propre corps pour renouer avec.
Sortir de l’errance et de l’exil par l’écriture.
De la douceur à la douleur, une lettre suffit.
Chercher des débuts de réponse dans l’échange entre les 3 personnages confrontés à la même histoire familiale. Enfants, elles se racontent et observent leur petit monde. Elles le décryptent chacune à leur manière. De leurs paroles, on perçoit l’aigreur et le degré d’alcool et de colère qui fermentent dans le foyer. On perçoit la source tarie et transmise par le lait tourné des mères. Elles cherchent la consolation et la réparation. Revenir au geste simple, à la caresse et à l’étreinte. Elles se débattent pour saisir la fêlure.
3 personnages
– Celle de l’après-guerre
1947 Naissance
1954 7 ans
1972 Mère
– Celle de l’après 68
1972 Naissance
1979 7 ans
1999 Mère
– Celle du nouveau siècle
1999 Naissance
2006 7 ans
2019 20 ans
Continuer ma recherche sur l’exil.
Depuis 2017, je travaille, cherche, fouille en moi et à l’extérieur pour saisir le sens du mot exil. J’œuvre donc à écrire un triptyque qui est composé de 3 textes autonomes mais reliés par le même chemin de pensée.
– Un texte de théâtre Alger la rouge (Bourse Théâtre Sacd Beaumarchais 2017),
– Une déambulation poétique La marche des Pleureuses (Bourse Ecrire pour la rue 2018 Sacd/Dgca)
– Une suite de monologues croisés Le vin des mères.
Ces trois textes sont chacun une variation sur les exilés que nous sommes.
Réfléchir sur notre terre perdue pour creuser dans le sillon de nos laissés pour-compte individuels et collectifs. Chercher par l’acte créatif une consolation.
Alger la rouge retrace la perte d’une terre promise, La Marche des Pleureuses est une quête féminine pour la retrouver et Le vin des mères est la bataille des mères pour cultiver leur propre terre ni promise, ni jurée.
Etapes d’écriture souhaitées
Septembre à décembre 2019
Recherche dans les archives de l’INA sur les différentes époques (1954 et 1979)
Improvisations et écriture avec des personnes de tous âges en pratique de théâtre amateur (ADDA Odyssées et Théâtre de l’Agora)
Ecriture de la 1ère version du texte.
Janvier à mars 2020
Ecriture de la 2ème version du texte. Echange avec les élèves suite à la lecture de cette version.
Avril 2020
Résidence à la Chartreuse.
Juin 2020
Lecture de la version finale à la Scène nationale d’Albi dans le cadre des rencontres Odyssée de jeunes du département autour de textes de théâtre.
> Accès à la fiche de l’autrice, Cyrille Atlan