Signatures

Cie Labkine et Cie Samuel Mathieu

Vendredi 6 février Maison de la Musique Cap’Découverte

Co-Production, programmation SMAD Cap’découverte, en partenariat avec l’ADDA du Tarn

Inscription ADDA du TArn dans le cadre des parcours danse

création février 2015 / Durée 50 minutes

Signature : Marque distinctive et personnelle, permettant d’individualiser, sans doute possible, son auteur.Dédicace publique. Graphisme par lequel une personne s’identifie. Trace

Direction artistique : Noëlle Simonet et Raphaël Cottin (chorégraphes, danseurs,notateurs Laban)

Chorégraphe invité : Samuel Mathieu

Avec deux danseurs de la cie Samuel Mathieu

Animation graphique : Etienne Guiol

Lumières : Thierry Charlier

Cette création chorégraphique s’inspire de la recherche menée sur la notion de parcours dans 3 oeuvres de chorégraphes majeurs du XXème siècle qui a abouti à la réalisation du DVD
La partition chorégraphique : outil de transmission – outil d’exploration – #1 Le croquis de parcours (édition cie Labkine février 2013).

Noëlle Simonet et Raphaël Cottin sur le plateau créeront une oeuvre qui témoignera de l’importance des parcours comme éléments révélateurs de la signature d’un chorégraphe.

De ces explorations autour de la spatialité, des traces et des relations naîtra leur propre signature chorégraphique. Rendre perceptible la trace laissée par l’interprète sur une diagonale et les émotions suscitées par les multiples variations de circulation possibles (déviations, rencontres, éloignements, écartements …)

Transposition, jeu de bascule, double lecture, il s’agit de proposer de multiples points de vue et regards sur le mouvement et les formes dynamiques et variables des déplacements. La présence de figures abstraites joue avec celle du corps, charnel, sensible pour susciter l’imaginaire et le confronter à l’interprétation.

Les deux interprètes sur scène dialogueront avec l’univers graphique et dessiné projeté en fond de scène et au sol proposé par l’artiste Etienne Guiol comme une véritable composition « chorégraphique » à 6 mains. L’animation permettra de rendre tangible, sans la présence des corps dansant ou en jouant avec les interprètes, dans un espace scénique, les éléments spatiaux, temporels et relationnels mis en oeuvre dans les pièces ainsi que les univers créatifs qu’ils évoquent. Comme un miroir, l’animation viendra décupler les possibilités de se mouvoir et d’évoluer dans un lieu, permettant d’offrir au public tous les points de vus possible sur un déplacement, un mouvement, une composition chorégraphique…vue de derrière, du côté, gros plan, plan large, vue du dessus…

Le public appréciera la beauté des formes des parcours, l’impact de leur situation dans différentes zones de l’espace, la dynamique de leurs alternances et rythmes d’apparition et de disparition dans l’espace scénique ainsi que leurs relations, croisements ou parallélisme.

A la fin du spectacle, Noëlle Simonet et Raphaël Cottin invitent, dans chaque lieu accueillant Signatures et en réflexion avec lui, un nouveau chorégraphe contemporain. Après un temps d’échange et un cahier des charges proposé par Noëlle Simonet et Raphaël Cottin, le chorégraphe invité proposera une création de 5 à 8 minutes, partie intégrante du spectacle.

Autour des « cartes géographiques » stables, que constituent les graphismes représentant les parcours dessinés au sol par d’autres corps, un partage singulier peut s’engager entre chorégraphie et interprétation.

Les interprètes pourront construire intimement un rapport à la fois avec la trace abstraite qui déroule le parcours et leur propre danse. Le croquis de parcours ne dit en effet rien sur la matière même du mouvement, sa dynamique ou motivation.

Ce mode de citation permettra d’isoler et de réinventer la spatialité propre à chaque oeuvre : la dynamique des formes des parcours, les rapports et espacements entre les interprètes ainsi que la manière dont ils sont exposés sur scène. Chacun de ces éléments pourra être posé comme une contrainte avec laquelle improviser ou non. Le silence ou l’accompagnement musical d’origine ou pas sera une autre manière de jouer avec la liberté de citer.

Le chorégraphe invité laissera surgir un événement, sa propre signature, nourrie des transformations et interprétations que lui inspirent les traces.

Le spectateur, lui, ayant fait l’expérience dans la première partie du spectacle de la grille de lecture qui permet d’apprécier les ingrédients de la composition et de l’écriture chorégraphique, pourra apprécier ce qui fait la signature du chorégraphe invité, l’impact de ses choix de composition et d’occupation de l’espace.

Entrevoir le squelette de la composition chorégraphique pour mieux se laisser émouvoir par la danse.

L’avenir de ce spectacle est de pouvoir inviter, à chaque nouvelle diffusion dans un nouveau territoire, d’autres chorégraphes contemporains pour cette dernière partie du spectacle.

Depuis sa création, en 1998, la compagnie LABKINE remonte, diffuse et transmet, auprès de différents publics, de nombreuses oeuvres du répertoire de la danse.

Nous étudions les oeuvres à partir de partitions écrites en cinétographie Laban. Ce document écrit permet de donner une interprétation d’une chorégraphie sans en modifier

le contenu.

Nous sommes conscients de l’indispensable nécessité de transmettre aux danseurs, aux créateurs, aux élèves et aux amateurs de danse la richesse et la variété du mouvement contenues dans le répertoire. En s’appropriant les oeuvres, l’interprète ou l’élève enrichit ses connaissances sensibles, son vocabulaire corporel et son expérience directe et vivante aux oeuvres. Chacune des oeuvres suscite auprès d’un danseur ou d’un chorégraphe une expérience unique qui interpelle et questionne sa propre démarche.

Cette « littérature » de la danse offre un choix d’oeuvres issues de périodes et d’origines diverses. Le public découvre la variété du mouvement et des idées contenue dans ce répertoire. Cet accès à la culture est un appui essentiel pour mieux aborder et apprécier la diversité et la créativité contemporaine.

Paradoxalement en allant vers le passé on va vers l’inconnu et on ouvre les champs d’exploration du mouvement.

La compagnie Labkine explore tout particulièrement, les possibilités qu’offre le répertoire noté de la danse moderne américaine.

Elle a produit plusieurs spectacles dont « Signe de Reprise » programmé à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille en 2000. Un travail de recherche sur le glissement entre différentes écritures chorégraphiques donne naissance en 2006 à “Digression” présentée au festival de danse contemporaine d’Arques.

Sur une commande du Centre National de la Danse, elle créé «Dancing Red » en novembre 2007 dans le cadre de la saison culturelle « Danse et résistances » et y associe une série de propositions d’actions pédagogiques. En septembre 2008, elle approfondie ce premier projet en remontant l’intégralité de la pièce « Rooms » d’Anna Sokolow avec un quintet de musiciens jazz live dirigés par Sylvain Rifflet (saxophone, clarinette) dans le cadre de la résidence dans les studios de Micadanses.

En 2009, Noëlle Simonet et Jean-Marc Piquemal décident de contextualiser et de mettre en mots l’enjeu d’un remontage chorégraphique et de la relation à une oeuvre écrite. La conférence dansée ‘Le Répertoire en mouvement, étude révolutionnaire’ est le fruit de ce travail entre transcription, traduction, transmission et interprétation sur l’exemple du solo ‘Etude révolutionnaire’ d’I. Duncan. Micadanses et Arcadi coproduisent

la création. En 2012 la compagnie crée “Elle…”
Coproduite par les CCN de Tours et de Créteil, sur une musique originale de Sylvain Rifflet.

En 2013 , la compagnie Labkine concentre son travail sur la spécificité du rapport à l’écriture du mouvement pour l’accès qu’elle donne à la composition d’une pièce chorégraphique, la liberté d’interprétation qu’elle permet et l’ouverture qu’elle offre, loin d’un regard unique et académique sur une oeuvre.

Elle reçoit une bourse de recherché du CND en 2011 et édite en janvier 2013 le livre/DVD, outil pédagogique de Noëlle Simonet:

‘La partition chorégraphique, outil de transmission, outil d’exploration. #1 Le croquis de parcours’ déjà vendu en moins de 6 mois à plus de 200 exemplaires. Le 2ème livre/DVD de cette série: “#2 Transferts et tours” reçoit une nouvelle bourse de recherche du CND en 2013 et sera édité en janvier 2015.

Production : association ARTDIR – compagnie LABKINE

Coproductions :

Cap découverte – SMAD de Carmaux

Partenaires en cours :

Scène Nationale d’Albi

Fondation Hermès – programme New Settings 2015

Spédidam