Projet EHPAD Roquecourbe – Eh bien, riez maintenant !

   
moliere payaso

Durée : d’octobre 2018 à mai 2019

Ce projet réunit autour d’une aventure artistique commune des résidents de l’EHPAD de Roquecourbe, des personnes des familles, du personnel, des bénévoles et les élèves de l’école primaire, autour des fables de Lafontaine et des extraits de pièces de Molière.

La fable est accessible et intemporelle. Elle parle à l’universel de notre nature humaine. Par sa forme, petits récits qui circulent facilement, elle est un patrimoine commun à la fois interculturel et intergénérationnel.

De son côté, Molière est très certainement l’auteur de théâtre le plus intergénérationnel. Et sans les avoir vus ou lus, cet avare d’Harpagon ou Tartuffe dont la vanité n’a rien à envier au corbeau de Lafontaine, nous parlent eux-aussi de cette nature humaine.
Projet Théâtre et Clown autour de Fables de Lafontaine et d’extraits de pièces de Molière. 

La morale échoue parfois aujourd’hui à être partagée, mais il existe par contre quelque chose que tout le monde peut partager sans aucune difficulté : la transgression !

Quelle soit grosse ou petite, la bêtise, celle qui est commise par mégarde ou par intention, celle qui fait gronder ou qui fait rire, est un impondérable quel que soit l’âge, l’origine sociale, ou même la langue !

Le clown représente historiquement celui qui « fait des bêtises » ou qui les dits, parce que son maquillage et son costume le lui permettent. Parce qu’il disparait sous son grimage, il est celui qui va permettre à chacun de partager les mêmes émotions, parce que le langage est le même : le sensible et le rire.

« Le clown interroge la littérature en remontant à la source de l’acte poétique. Le clown ne dit pas un poème, il ne fait pas un poème, il “est” un poème. Il est avec son corps comme l’auteur est avec le langage. (…) Devenir clown, ce n’est pas mettre un nez rouge, ce n’est pas faire rire, être caricatural ou excentrique, mettre des habits colorés et des cheveux rouges, ce n’est pas rire ou pleurer fort. Devenir clown c’est devenir poème. » (Texte extrait du livre Le clown Arletti, vingt ans de ravissement de François Cervantes et Catherine Germain, co-éditions Magellan & Cie / Éditions Maison, 2009)

Pourquoi la vidéo?
Toutes les histoires méritent d’être souvenues, surtout les plus belles. Bien qu’on imagine qu’une grande représentation finale fasse l’épilogue de ce projet, nous souhaitons par ailleurs garder une trace de tous les « petits souvenirs », les anecdotes qui le ponctueront.
La camera revêt même symboliquement la fonction du nez rouge du clown, parce qu’elle change l’Homme en pitre et recueille alors « la confidence de l’amorale ». Le film réalisé, constitue enfin une véritable extension du projet de partage culturel, à même de susciter bien d’autres histoires. 

Artistes associés : 
Michaël Bureaux- Compagnie Têtes de Clown et Claire Fleury, Collectif La Sotie